28 juillet 2013

Mathieu Gicquel - Restaurant le MagnuM




C'est à deux pas des Champs - Elysées, de l'Arc de Triomphe, au coeur du Triangle d'Or, que vous trouverez derrière le Peninsula, autre futur amiral de l'hôtellerie asiatique qui ouvrira en fin d'année 2013, la Villa Majestic & Spa. Ce nom ne vous évoque peut être pas grand chose, puisque Paris compte désormais pas loin de 50 établissements classés 5 étoiles, mais la Villa Majestic fut l'un des premiers en fin d'année 2011 à recevoir cette distinction. 

Vaste et bel hôtel de facture à la fois classique et intemporel qui peut s'enorgueillir de beaux atouts comme un spa avec piscine, équipement si rare dans la capitale et un  agréable toit terrasse où vous pourrez profiter de la belle saison en sirotant des cocktails ou grignotant quelques fraîches salades.
Un autre atout, et non des moindres, pour la Villa Majestic serait d'avoir confié ses cuisines à un jeune chef : Mathieu Gicquel qui signe une carte pétillante, inventive et étonnante.  
Cet hiver, des billes de yaourt accompagnaient un tartare de daurade pour signer une mise en bouche texturée et soignée, tout comme le visuel d'un des plats phare avec cette sphère d'escargots dont un chaud bouillon venait en briser et chauffer la coque beurrée pour terminer en salle un plat tout en fusion, délicat et réconfortant. 
Précision dans les cuissons avec ce cabillaud joyeusement associé aux endives et à une réduction d'oranges.
Et grande maîtrise là encore dans le visuel, et le contraste des saveurs avec ce très surprenant paleron façon carbonnade,  épices et céréales. Quand l'assiette se présente, vous pensez devoir déjà goûté  un dessert, tellement l'aspect graphique du paleron taillé en un épais cube pourrait évoquer un fondant au chocolat, mais bien surpris au contraire, de pouvoir goûter une viande fondante ( et avec le paleron, le pari était osé) associée à des perles de blé que l'on mange traditionnellement de l'autre côté de la Méditerranée.



Pour cet été, Mathieu Gicquel propose une carte axée davantage sur la fraîcheur avec ces ravioles ouvertes de légumes verts, écume de basilic, rouleaux de printemps à la volaille marinée, gingembre et citronnelle et ces fameuses billes de yaourt traitées cette fois-ci façon wasabi, et là encore un  plat qui prend de la hauteur avec ces chips aériennes de légumes exotiques dont la légèreté est contrebalancée d'un guacamole savament épicé.








Ceux dont les épices pourraient rebuter se reporteront sur cette plus classique selle d'agneau cuite comme le veut la tendance actuelle en basse température et qui rend la chair encore si tendre et si fondante réveillée toutefois par une ratatouille spécial Majestic, dont la recette reste visiblement secrète.




Certains chefs cathodiques diraient de cette cuisine qu'elle est gourmande, et ils auraient raison. 
Alors si vous souhaitez profiter d'un cadre confiné de cet hôtel intemporel pour un déjeuner d'affaires ou un dîner en amoureux, le MagnuM est un des endroits confidentiels qu'il vous faut alors retenir et surtout tester ! 
Seul léger bémol pour le moment, une carte des vins très courte et discrète mais qui devrait être étoffée d'ici la rentrée. La cuisine d'un jeune talent est toujours plus appréciable en bonne compagnie, qu'on se le dise...



30, rue La Pérouse - Paris XVI

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